24 septembre 2025
1875 - La mort du « prince polonais » à Luchon : entre légende médiatique et vérité des archives
Mais les archives de Luchon racontent une autre histoire.
La version journalistique : un roman de montagne
Dans son édition du 30 octobre 1875, L’Opinion Nationale rapporte :
Ces jeunes gens se faisaient remarquer par leurs excentricités. Outre de nombreux domestiques à son service, le jeune Polonais avait loué sept guides qui l'accompagnaient dans la montagne, où il chassait l'isard avec sa maîtresse, qui s'était fait faire un costume de chasse.
Avant-hier matin, étant parti pour chasser cet animal qui se retire sur les pics d’où il franchit les escarpements avec la souplesse d'une gazelle, ses guides lui firent observer que la neige qui était tombée pendant la nuit, rendait cette chasse très périlleuse. Le jeune homme ne voulut pas se rendre à ses sages conseils. Il laissa sa maîtresse à l'hôtel dit l'Hospice de Luchon, et continua son ascension avec son guide Haurillon.
Arrivé dans un endroit très escarpé, son guide l'invita à se tenir à sa ceinture.
- C'est bon pour les hommes, répondit le jeune imprudent.
A cet instant, une cigale passe au-dessus de sa tête ; il la regarde ; puis, abaissant son regard dans le vide, le vertige le saisit et il tombe sur des rochers couverts de neige, à une hauteur de dix mètres. La fatalité voulut que, dans sa chute, il fit partir de ses doigts crispés les deux coups de son fusil, chargé de chevrotines, dont l'un l'atteignit à la cuisse droite. Il était deux heures.
Haurillon descendit dans la crevasse où gisait le malheureux jeune homme, qui s'était fracturé la jambe et perdait beaucoup de sang par sa blessure. Haurillon enleva ses vêtements et déchira sa chemise, dont il fit des compresses ; puis il alla chercher du secours.
L'opération avait épuisé ses forces ; il marcha deux heures, chargeant et déchargeant son arme. Le dernier coup de fusil mit heureusement en éveil les soldats du poste, qui sortirent pour explorer les environs. Ils trouvèrent le guide évanoui.
Ce n'est qu'après une heure de soins qu'on parvint à lui faire reprendre connaissance. Il raconta alors le malheur qui avait arrivé au jeune chasseur, et, sur ses indications, les soldats partirent à la recherche du blessé. La nuit était venue et ce n’est qu’à neuf heures qu'ils le découvrirent.
Les soldats le placèrent sur un matelas qu'ils avaient apporté et le chargèrent sur leurs épaules. Arrivé à l'hôtel où l'attendait un médecin, appelé en toute hâte, il fut examiné. L’amputation fut jugée nécessaire. Le jeune homme fut chloroformé et succomba au milieu de l’opération.
Son frère, qui habite Paris, averti par un télégramme, se rendit à Luchon. Les scellés avaient été apposés à la villa.
On a trouvé 37,000 fr. et tous les bijoux de la jeune personne ont été saisis.
Le bruit était généralement répandu dans la ville que le défunt avait dépensé depuis sa majorité, la somme de 700,000 fr.
La vérité des archives : l’acte de décès de Luchon
- Nom : Stephan de Skarbek de Malczewski
- Date du décès : 21 juin 1875, soit plusieurs mois avant la parution de l’article.
- Âge : 35 ans, et non 25 comme l'indique le journal.
- Lieu du décès : La Villa Bertin, où il résidait
- Cause du décès : non précisée sur l’acte de décès.
Bagnères-de-Luchon. 31 - 1 E 97 - NMD - 1875 - page
63

Bagnères-de-Luchon. 31 - 1 E 97 - NMD - 1875 - page 63
Entre légende et histoire
La mort de Stephan de Skarbek de Malczewski, survenue le 21 juin 1875, illustre parfaitement la manière dont un événement peut être transformé en récit romanesque par la presse du XIXᵉ siècle.
Derrière la légende du « jeune prince polonais » demeure l’homme réel : un aristocrate de 35 ans dont la vie s’est terminée tragiquement dans les montagnes de Luchon.
21 septembre 2025
05 juin 1725 - Un enfant tombé dans une fosse à Kirville (Moselle)
Le 05 juin 1725, un enfant est retrouvé mort dans une fosse à Kirville
(Moselle actuelle).
Le rapport du maître chirurgien révèle
l'absence de "coup, ni blessure". Il conclut que la mort est la
conséquence d'un accident.
|
AD 57 - Hazembourg - 9NUM/313ED1E1 - BMS - 1717-1744 - p 7 |
J’ay, maitre chirurgien juré au raport
en la chatenery
d’Albestrof au val
de Gieblanche et autre lieux,
certifie
que ce 5 juin de l'an 1725
au environ de 10 du matin, je me suis
transporté
au village de Kirville pour
visenter un corps mort qui m'a paru
avoir esté
mie dans une fosse, a ce qui m'ont dit et
declarés
les habitants de Kirville, qui l'ont
tiré hors de ladite fosse vers
les 10 heures
du soire le quatrième du present mois.
je l'ay
visenté tous les membres de son corps
je nay trouvé aucun coup, ny
blesure,
ce qui m'a fait juger que ledit enfans a tombé
dans
ladite fosse par accident, comme
leditte enfans n'ayant esté rapelé
de
personne, j’ay delivré le present raport
entre les
mains de Mr Bezu administ-
rateur d’Hazambourg et de Kirville
pour
servir et valoir envers qui il appartien
drat, ainsy que de raison.
donné à Kirville
ce 5 juin 1725.
Gile Mesanselle
31 octobre 2024
27 mai 1776 - bénédiction de la cloche Pétronille à Poubeau (31)
15 février 2022
1776 - Un cimetière interdit pour cause d'effusion de sang
A Guéblange-lès-Sarralbe (Moselle), le registre paroissial des sépultures de 1755 à 1782 mentionne un fait des plus étonnants en page 125.
Que s'est-il passé pour que le cimetière de ladite paroisse reste interdit du second dimanche après Pâques (soit le 21 avril) au 07 juillet 1776 ?
Le Curé, RUPPERIG, écrit :
Que notre cimetière a resté interdit depuis le
L'acte de décès de Nicolas IMHOFF précise en outre que "son corps fut inhumé le trente du dit mois de may dans le cimetier de cette paroisse (Kapelkinger) a cause que le cimetier de la paroisse de Guéblange a été interdit en conséquence d'une copieuse effusion de sang humain qui a été injurieusement répandue"
Effusion de sang = cimetière pollué
Cimetière pollué = inhumations impossibles
Cérémonie de réconciliation = cimetière à nouveau bénit
12 janvier 2021
14 juillet 1691 - Un enfant de 12 ans massacré par les loups à Hauterives (Drôme)
10 janvier 2021
1725 - Le septième enfant de mes ancêtres à la dixième génération tiré du ventre
16 OCTOBRE 1725 - L'ACTE DU SEPTIEME ENFANT DE MES SOSAS 726 ET 727
21 septembre 2020
1761 - Estancarbon (Haute-Garonne) - Un mois d'août marqué par les attaques du loup
Bien que négligeables par rapport au reste de la mortalité sous l'Ancien Régime, les attaques du loup font l'objet d'un éclairage particulier dans les actes de décès.
Elles ont eu une influence sur l'imaginaire collectif, nourrissant la peur du loup, à travers chansons, livres, dessins...
Les curés en relatent souvent les attaques.
Le Curé Bourdages d'Estancardon, en Haute-Garonne, recense les décès liés au loup, à Pointis-Inard, Villeneuve-de-Rivière, Beauchalot et Aulon, en ce mois d'août 1761 :
24 juin 2020
1729 - Un pauvre homme a paru chrétien
Mais l'homme d'église lui accorde toutefois d'être enterré au cimetière car le défunt portait sur lui une vierge.
Source : AD 57 - Commune d'Hazembourg |
18 juin 2020
1716 - Enfant baptisé dans le ventre de sa mère
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Source : AD 02 - Commune de Foreste |
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Eté 1933, j’ai 20 mois et je suis en danger...
Automne 1931 Je viens au monde sans savoir qui je suis vraiment. Moi, Hermine , suis née un soir, début novembre 1931, à la materni...
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